Quel élément du PFEQ est-il considéré en premier lieu lors de votre planification globale?

Quel élément du PFEQ est considéré en premier lieu lors de votre planification détaillée (élaboration de SAÉ)?

Quel outil didactique utilisez-vous majoritairement pour votre planification globale et détaillée?

Sur quelle(s) théorie(s) de l’apprentissage s’appuie votre planification globale et détaillée?

Lors de votre planification globale et détaillée, vous prenez en considération:

mercredi 31 mars 2010

Un renouvellement de l’approche de la planification serait-il souhaité?


Avez-vous répondu au sondage sur les méthodes utilisées par les enseignants pour faire leur planification globale et détaillée? Les résultats vous surprennent-ils?

Ce petit exercice avait pour but de susciter en vous un début de réflexion concernant les approches privilégiées pour la planification globale et détaillée. Cette pratique est d’une grande importance dans l’appropriation d’une vision à long terme de la manière d’amener les élèves à effectuer des apprentissages significatifs et durables. Comme le PFEQ intègre maintenant la notion de compétences, il est primordial que nous ayons aussi une vision claire de la manière de les développer.

Dans la logique du programme précédent, basé sur des objectifs d’apprentissage, les enseignants planifiaient « […] généralement des activités d’apprentissage suivies d’activités d’évaluation qui [permettaient] de vérifier l’atteinte des objectifs fixés pour une période donnée. » (MELS, 2006, p. 97). L’évaluation avait lieu à des moments particuliers de la formation comme par exemples à la fin d’une étape et à la fin de l’année. Mais avec l’introduction des compétences dans le nouveau programme, l’évaluation prend un nouveau virage. Le MELS insiste dans sa politique d’évaluation des apprentissages sur le fait qu’elle doit maintenant faire partie intégrante du processus d’apprentissage; « L’élève n’apprend pas pour être évalué : il est évalué pour mieux apprendre. » (MELS, 2003, p. 13)

Le MELS propose de considérer la planification des apprentissages et de l’évaluation sur deux niveaux : la planification globale et détaillée. Dans un premier temps, il invite les enseignants à d’abord « Établir un continuum de situations d’apprentissage et d’évaluation qui contribue au développement et au suivi des compétences en cours et en fin de cycle. » (MELS, 2006, p. 98), et ensuite choisir les instruments d’évaluation et déterminer les modalités de communication des apprentissages. Or, cette approche de la planification globale n’est pas sans rappeler celle préconisée dans la logique d’un programme par objectifs. Quoique le MELS avance que chaque situation d’apprentissage ne peut à elle seule inclure tout ce qui sous-tend au développement d’une compétence et qu’il est nécessaire de les organiser d’une manière progressive, il n’explique par clairement comment assurer une progression dans le développement des compétences et de quelle manière les fondements du programme peuvent être considérés dans la planification.

Cette réflexion m'amène donc à croire fermement que notre approche de la planification ne peut pas se baser principalement sur un continuum de situations d'apprentissage et la couverture des savoirs disciplinaires. La planification globale doit cibler davantage les composantes des compétences disciplinaires à mobiliser afin de développer ces dernières dans leur globalité. Un oiseau ne peut pas apprendre à voler s’il ne s’exerce pas d’abord à battre ses ailes…

Références bibliographiques :

MELS (2003), Politique d’évaluation des apprentissages, Gouvernement du Québec.

MELS (2006), Évaluation des apprentissages, cadre de référence, Gouvernement du Québec

Les grands dilemmes de l’enseignant d’aujourd’hui

Bonjour chers enseignants!

Êtes-vous d’accord avec moi que l’une des raisons principales pourquoi le renouveau pédagogique est si critiqué c’est que les enseignants sentent qu’ils sont mal accompagnés dans l’appropriation du nouveau Programme de Formation de l’École Québécoise (PFEQ)? Comment se fait-il qu’un si gros changement dans l’approche de l’enseignement privilégiée par le ministère de l’Éducation ne soit pas davantage accompagné d’une aide soutenue aux enseignants? Le ministère n’a pas simplement introduit les concepts du paradigme de l’apprentissage et du développement des compétences dans son nouveau programme, il a bouleversé complètement le référentiel théorique sur lequel s’appuyaient les enseignants. Dans ce contexte, nous sommes devant une multitude de position concernant l’approche pédagogique susceptible de favoriser des apprentissages significatifs chez nos élèves.

« Existe-t-il des approches pédagogiques plus prometteuses que d’autres et, si oui, lesquelles? À quelles stratégies d’enseignement devrait-on recourir? Que faut-il retenir des théories qui fondent la conception de l’apprentissage et de l’enseignement sur laquelle le nouveau programme prend appui? » (Carbonneau et Legendre, 2002, p. 12)

Carbonneau et Legendre (2002) expliquent que ces questionnements peuvent provoquer un « sentiment d’inconfort et d’insécurité » (p. 12) chez les enseignants, ce qui peut les amener à ne plus savoir ce qu’il convient de faire ou ne pas faire dans certaines situations. Ils affirment même que les enseignants pourraient devenir « particulièrement vulnérables à ce qui pourrait leur être présenté comme la bonne méthode ou le bon modèle pédagogique pour appliquer l’approche par compétences, alors conçue comme une nouvelle façon d’enseigner. » (p. 12).

Il est donc primordial, à mon avis, que le MELS se soucie d’offrir aux enseignants davantage d’outils leur permettant de concrétiser les éléments constitutionnels du PFEQ.

Mais il ne faut pas attendre après le ministère, trop occupé à se sortir la tête hors de l’eau… C’est pourquoi la collaboration entre enseignants est d’une grande importance! Je vous invite donc, chers collègues, à en savoir davantage sur ma vision de la planification de situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ). Peut-être y trouverez-vous une inspiration soudaine et fabuleuse pour l’élaboration de projets stimulants à faire avec vos élèves?!

Sur ce, j’aimerais savoir votre opinion concernant le support dont vous bénéficiez dans votre école pour l’appropriation du PFEQ. Est-il à la hauteur de vos besoins?

Références bibliographiques:

Carbonneau, M. et Legendre, M-F. (2002), Pistes pour une relecture du programme de formation et de ses référents conceptuels, revue Vie Pédagogique, no 123, avril-mai, p. 12-17

lundi 29 mars 2010

Enfin on critique les critiques sur la réforme!

Je ne me considère pas une adepte invétérée du renouveau pédagogique, une extrémiste de la pédagogie nouvelle, une cavalière montant un cheval de Troie. Mais je préfère de loin les principes, les fondements, les possibilités qu'offrent le nouveau Programme de Formation de l'École Québécoise. On critique trop facilement les changements qui ont court dans le monde de l'Éducation actuellement. La ministre, madame Courchesne, est loin de rassurer la population avec ses décisions hâtives et ses commentaires nébuleux. Il circule donc en ce moment une vague de mépris pour le renouveau pédagogique que je ne suis absolument pas, peut-être à part quelques sujets que vous découvrirez au fil du temps dans mon blogue. Mais voilà enfin que nous lisons dans l'un des plus grands journal, le commentaire d'une enseignante qui partage une vision beaucoup plus positive des changements que nous vivons dans nos écoles québécoises. Afin de ne pas croire que tous les enseignants partagent ce sentiment de désolation, je vous invite à lire son article, paru le 19 mars 2010 dans le journal Le Devoir:

Bonjour à tous et à toutes

Me voici, officiellement blogueuse... Qui aurait cru?!

Sans prétention ni porteuse de la vérité, je vous propose dans mon blogue de connaître ma vision de l'éducation, de la pédagogie, du renouveau pédagogique, de la sciences et j'en passe! Vous y trouverez des pensées, des réflexions, des idées de projets, des réactions sur l'actualité en éducation et peut-être même un peu (pas trop...) d'informations sur moi-même!

J'espère que vous apprécierez ce que vous y lirez. Partager mes idées et connaître celles des autres est pour moi crucial afin de faire avancer mes connaissances sur l'éducation. N'hésitez-donc pas à réagir!